Est-ce le début de de la bataille de notre ère ? La fin de l’humanité ?
De la vie sur terre ? Dans l’univers ?
Quel cataclysme fera chavirer la vie vers le néant ?
Sombre épopée que la nôtre.
Heureusement il y a les lumières qui s’allument. Il y a les danseurs, les roses, et les rêves.
Il y a l’amour.
Heureusement, il y a l’espoir fou d’un monde où les oiseaux chantent.
Que leurs chants percent les pierres des cathédrales d’or et d’argent.
Vas-y, petit chante. Chante la chanson des petits mouchoirs.
Elle est pour toi cette chanson.
Cette mélodie au gout d’ennui.
Chante, chante encore plus fort qu’ils entendent la fureur de vivre,
que leurs corps ne soient plus que danse,
que leurs bouches ne soient plus que saveur,
que leurs yeux ne soient plus que beauté,
que leur sens ne soit plus que douceur.
Que les pas qui remontent doucement le couloir de la mort ne soient pas pour nous ce soir
Combien de sang faut-il pour voir la profondeur de notre abîme ?
Combien d'Homme jeté par dessus bord ?
Combien d'Homme perdu dans les camps de la mort ?
Combien de suivants restent-ils dans la chanson ?
Dans le creux d’un mouchoir, des amoureux s’embrassent.
L’oiseau chante,
Il est heureux.
Le monde s’apaise.
Pour cet instant,
Pour cet instant seulement.
Un tendre souffle déposé dans un pli,
et, sans le savoir,
l’oiseau s’est posé.
Que fera-t-il des barbelés?
A E I U O Voyelles
souffla le poète au soldat endormi
vois-les,
vois les lanternes,
vois les yeux amoureux,
vois les anges flottant dans ces pages indomptables, plus brillants dans le soir. Irrémédiable noir.
Une lettre ?
Un dessin
Un signe
Un mot
Une adresse
Une idée
Un espoir
Une vision
Un idéal
Une cause
Un os à ronger
Nojeus
je suis parce je pense
Ah, tiens, donc
Ah, tiens, pourquoi?
Ah, si, oui, là, je pense? Je suis en train de penser là? C'est ça penser? Mais qu'est-ce que je pense ?
J'ai comme ce truc qui me gratte, là.
Derrière la tête dans un creux.
Ah, oui, un doute.
Ah, mais lequel?
Mais c'est pas bientôt fini, Qu'est-ce que vous fabriquez là dedans? Dis la grosse voix dans l'escalier.
Il faut dormir maintenant, ils ne viendront pas ce soir.
Eux aussi, parfois, se reposent.